OWNI http://owni.fr News, Augmented Tue, 17 Sep 2013 12:04:49 +0000 http://wordpress.org/?v=2.9.2 fr hourly 1 [Radio] Le futur, à quoi ça sert ? http://owni.fr/2011/06/23/silicon-%ef%bb%bfradio-le-futur-a-quoi-ca-sert/ http://owni.fr/2011/06/23/silicon-%ef%bb%bfradio-le-futur-a-quoi-ca-sert/#comments Thu, 23 Jun 2011 10:15:54 +0000 Media Hacker http://owni.fr/?p=71476 Pourquoi fantasmer sur le futur ? Le journalisme de demain c’est quoi ? Comment vivre sans son iPhone? A quoi va ressembler la musique du futur ? Et finalement, le futur, à quoi ça sert ? Autant de questions qui seront abordées ce jeudi 23 juin sur Siliconradio, webradio éphémère dont OWNI est l’un des partenaires.

C’était quand déjà la fin du monde ?

2012 (et la fin du monde) se rapprochant à grand pas, Silicon Sentier a décidé de prendre ce sujet a bras le corps en créant une webradio éphémère ce jeudi 23 juin. Le thème?

Le futur prend le micro.

Cette expérience est menée à l’occasion du festival Futur en Seine qui se déroule jusqu’au 26 juin.

Le coup d’envoi de cette webradio réalisée en direct et en public à La Cantine à Paris a été donné jeudi 23 juin à 11h par les camarades de Silicon Maniacs avec de nombreux invités surprise. Vous pourrez retrouver tout le programme de cette journée, et le player de la web radio à cette adresse : http://www.siliconradio.fr/

L’Atelier des Médias/RFI et OWNI : à 2 pour 2 heures de futur

Pour cet évènement particulier, l’Atelier des Médias/RFI et OWNI ont décidé de penser le futur ensemble en partageant deux heures d’antenne, de 22h à minuit.

Tours de table, débats, présentations, journaux du futur… Pendant deux heures, l’équipe de l’Atelier des Médias et d’OWNI vont partager le futur avec les auditeurs ainsi que plusieurs invités venus décrypter le futur à nos cotés.

- Joseph Courbage, chercheur à l’institut national d’études démographiques
- Pierre Cattan, producteur audiovisuel en pointe sur les sujets Post-humains
- Christophe Galfard, physicien
- Jean Louis Frechin, responsable de l’agence NoDesign
- Jean François Lelouet, président de l’agence NellyRody

L’ami Vinvin sera aussi présent ce soir. Auteur-producteur et raconteur, mais aussi blogueur et impliqué dans TedX Paris, il viendra semer la disruption dans un programme apparemment bien huilé.

Du coté des animateurs maintenant, l’équipe de l’Atelier des médias est au grand complet avec Ziad Maalouf et Simon Decreuze. OWNI sera représenté par Philippe Couve ainsi que Romain Saillet.

Cette émission sera en direct sur Twitter, vous pourrez ainsi poser vos questions en ajoutant le hashtag #FENS (pour Futur en Seine). Nous relayerons vos questions à l’antenne. Mais si vous habitez Paris et que vous souhaitez passer directement “dans” l’antenne, n’hésitez pas venir à la Cantine Numérique de Paris, nous serons ravi de vous accueillir !


photo cc Flickr Rafael Kage

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[POUR PRÉPARER MNW3] Interview de Michel Allain (SACEM) http://owni.fr/2011/06/21/pour-preparer-mnw3-interview-de-michel-allain-sacem/ http://owni.fr/2011/06/21/pour-preparer-mnw3-interview-de-michel-allain-sacem/#comments Tue, 21 Jun 2011 13:53:46 +0000 Owni Music http://owni.fr/?p=71148 En amont de la troisième édition de Music Net.Works, qui aura lieu le 22 juin à La Cantine sur le thème “Les Métadonnées : vers un web intelligent ?“, nous avons souhaité amorcer le débat en allant à la rencontre d’acteurs évoluant en son coeur.

Le deuxième d’entre eux est Michel Allain, membre du directoire et directeur de l’Organisation et des Systèmes d’Information de la SACEM. Il évoque avec nous la base de données de la SACEM.

1ère partie :

- Quel est l’historique de la base de la Sacem ?
- Quels sont les acteurs et les bases de données qui peuvent interagir avec cette base ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

2ème partie :

- Pouvez-vous nous donner un exemple concret du renseignement de cette base ?
- Dans votre objectif de définir l’ISWC comme un standard pour l’industrie, où en êtes-vous dans les pourparlers avec les acteurs de la chaine de valeur et notamment ceux en fin de chaine ?
- Au niveau international, quid de DDEX ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

3ème partie :

- Concernant l’initiative d’une base de données commune de la musique, où en est la Global Repertoire Database (GRD) : objectifs, identifiants concernés, territoires, calendrier… ?
- Quel est le rapport entre GRD et DDEX, vont-elles se rejoindre ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Interview réalisée par Hugo Amsellem et Magalie Clapier

Article initialement publié sur Music.Net Works

Music.Net Works sur : twitter; facebook

Crédits photos CC (BY – SA) flickr certains droits réservés : thecameo

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[POUR PREPARER #MNW3] : Interview de Denis Gaucher http://owni.fr/2011/06/21/pour-preparer-mnw3-interview-de-denis-gaucher/ http://owni.fr/2011/06/21/pour-preparer-mnw3-interview-de-denis-gaucher/#comments Tue, 21 Jun 2011 12:05:47 +0000 Owni Music http://owni.fr/?p=71133 En amont de la troisième édition de Music Net.Works, qui aura lieu le 22 juin à La Cantine sur le thème “Les Métadonnées : vers un web intelligent ?“, nous avons souhaité amorcer le débat en allant à la rencontre d’acteurs évoluant en son coeur.

Le premier d’entre eux est Denis Gaucher, directeur du pôle publicité de Kantar Média. Il évoque avec nous la base de données BIPP, son utilité, les utilisations qui peuvent en être faites ainsi que les perspectives pour le développement de cette base de données.

1ère partie :

- Qu’est-ce que la base BIPP ?
- Depuis quand existe-t-elle ?
- Un exemple concret de son utilisation ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

2ème partie :

- La base est-elle accessible en ligne, et à qui?
- À qui appartient cette base, qui donne l’accès à d’autres pour utiliser ses informations?
- Avez-vous imaginé la possibilité de donner accès aux informations de votre BDD avec une API à des développeurs, bien sur contre échanges ?
- Quelle est la prochaine étape pour la base BIPP ?
- Dans quelle mesure pouvez-vous devenir la clé de voute d’un écosystème de données autour de la musique, est-ce possible de le faire?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

3ème partie :

- Quelles ont été les grandes étapes de l’initiative BIPP ?
-Avec cette complexité, comment appréhende-t-on le développement de cette base à l’international, ou simplement son accès à l’international ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

4ème partie :

- DDex et BIPP ça marche comment ?
- Êtes-vous partie prenante dans la construction de ce format d’échange ?

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Interview réalisée par Hugo amsellem et Magalie Clapier

Article initialement publié sur Music.Net Works

Music.Net Works sur : twitter; facebook

Crédits photos CC (BY – SA) flickr certains droits réservés : bionicteaching

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Music Net.Works #3 – “Les Métadonnées : vers un web intelligent ?” http://owni.fr/2011/06/10/music-net-works-3-les-metadonnees-vers-un-web-intelligent/ http://owni.fr/2011/06/10/music-net-works-3-les-metadonnees-vers-un-web-intelligent/#comments Fri, 10 Jun 2011 20:03:16 +0000 Owni Music http://owni.fr/?p=32195

OWNImusic.com, Silicon Sentier et Le Bureau Export de la musique française présentent

Music Net.Works, le premier rendez-vous parisien des acteurs de la musique, du web et des nouvelles technologies mixant débats, workshops, networking et rencontres artistiques.

Après les premières éditions en février et avril dernier, qui avaient réuni un public nombreux dans une Cantine pleine à craquer, Music Net.Works revient le mercredi 22 juin 2011 à 19h avec une nouvelle session :

« Les métadonnées : vers un web intelligent ? »

INSCRIPTION

Aujourd’hui le sujet est au cœur de la réflexion et des enjeux pour l’industrie musicale et pour les acteurs du web. Les métadonnées, ces données qui permettent de renseigner les fichiers musicaux, sont directement liées au reversement des droits et à la promotion de la musique en ligne. A ce jour, plusieurs questions restent posées, qu’elles soient d’ordre culturel, technologique ou concurrentiel : comment peut-on tracer l’utilisation des titres ? comment l’information doit-elle être sécurisée ? quelle est l’utilité des normes internationales ? l’information se construit-elle à partir des contenus ou à partir des utilisateurs ? comment peut-elle être exploitée (au) mieux ?…

Music Net.Works se propose d’aborder ces questions sous l’angle professionnel, avec des acteurs de l’industrie musicale, de la technologie et du web.

Cette session de MusicNetWorks est une manifestation partenaire de Futur En Seine (cf. Programme OFF de FENS)

Pour cette troisième édition, Music Net.Works innove sur le format.

Programme

Rapide panorama de la situation des bases de données actuelles, puis exposition des 4 ateliers qui seront ensuite modérés par des professionnels, afin d’émettre une(des?) proposition(s) pour une prochaine étape:

La technologie peut-elle permettre voire élargir l’identification de contenus ?

Alexandre Archambault, Responsable des affaires réglementaires chez Iliad/Free

-

Quel est l’impact des données contenus et des données utilisateurs sur le marketing ?

Yves Riesel, Fondateur et directeur de Abeille Musique et de Qobuz

-

Quel sont les chantiers en cours au niveau international et les enjeux ?

Jean-François Bert, Président de Transparency

-

Comment l’innovation technologique peut élargir l’exploitation des bases de données ?

Frédéric Rousseau, Responsable de la valorisation scientifique et industrielle à l’IRCAM

-

La rencontre sera animée par Hugo Amsellem (www.industriemusicale.com)

On se retrouve à l’issu des ateliers pour un rendu ensemble, avant de poursuivre la discussion après la désormais attendue livraison des pizzas…

Le public est invité à poser ses questions au panel en amont du débat via Twitter (avec le hashtag #MNW3) ou Facebook. La rencontre sera par ailleurs retransmise en direct sur le site de Music Net.Works.

Pour mieux comprendre la situation en amont, la session démarre dès maintenant: vous trouverez sur www.musicnetworks.org des liens vers de l’information et des analyses déjà disponibles sur le sujet : MidemNet Academy, World Copyright Forums, ou encore l’efficace émission LaMusiqueDemain.

Et d’ici le 22 juin, de nouveaux contenus…

La Cantine (voir plan)

151 rue Montmartre, Passage des Panoramas – 12 Galerie Montmartre, 75002 Paris
Métro : Grands Boulevards (L. 8 & 9)
Crée par : OWNImusic.com, Silicon Sentier et Le Bureau Export de la musique française
Partenaires : AF83Média, Cap Digital, Futur en Seine

www.musicnetworks.org / www.facebook.com/musicnetworks / www.twitter.com/MusicNet_Works / #MNW3

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Jusqu’où hacker l’humain? http://owni.fr/2011/05/26/jusquou-hacker-lhumain/ http://owni.fr/2011/05/26/jusquou-hacker-lhumain/#comments Thu, 26 May 2011 14:10:05 +0000 Denis-Quentin Bruet http://owni.fr/?p=64695 Et si l’on pouvait pirater le corps humain ? Rêve de cyborg, le biohacking désigne les expérimentations biotechnologiques qui cherchent à manipuler le vivant. Aussi appelé biologie de garage, biopunk ou Do-it-yourself biology, le biohacking a pour objectif de se réapproprier la machine humaine et, peut-être, de percer le code universel du vivant. Alors, le biohacking : rêve ou réalité ?

C’est à cette question que tenteront de répondre les participants aux conférences et aux ateliers de Faire / Savoir le Web qui aura lieu le 26 mai à la Cantine : jusqu’où hacker l’individu ? A l’heure où les transhumanistes multiplient les prédictions parfois fantaisistes, le concept de la conférence consiste à confronter le «savoir», les grands discours sur l’avenir, et le «faire», les ingénieurs capables, aujourd’hui, de dire ce qui est possible et ce qui ne l’est pas. Silicon Maniacs apporte sa pierre à l’édifice en présentant les 3 cas pratiques du 26 mai.

Cas pratique #1 : parlez-vous dauphin ?

Rêve / Avec Un animal doué de raison, Robert Merle rêvait déjà de communiquer avec nos amis les dauphins. Années 1960 obligent, la solution qu’il avait alors entrevu était de leur apprendre l’anglais… Pas terrible. Aujourd’hui, les nouvelles problématiques du langage tournent davantage autour des secrets du codage de l’information : existe-t-il un code universel ? Des 0 et des 1 qui nous permettrait de dialoguer avec notre chien ? Dans le transhumanisme, sous la plume d’un Kurzweil par exemple, l’être humain est une machine biologique. Admettre cela revient ainsi à élargir le spectre du « post-humain » à d’autres espèces comme les mammifères les plus intelligents : robots et animaux. Imaginez une société où dauphins, singes, rats et animaux humains vivraient en harmonie ?

Réalité / Communiquer avec les dauphins, c’est déjà possible. Et oui : intelligents, ceux-ci peuvent être amenés à comprendre certains de nos gestes pour accomplir des pirouettes et impressionner les touristes. Mais si les dauphins sont suffisamment intelligent pour nous comprendre, l’inverse n’est pour l’instant pas tout à fait vrai… Cela fait des dizaine d’années que des scientifiques tentent de percer le secret de ce langage, en vain (voir ce dossier exhaustif) ! Aujourd’hui, aux Etats-Unis, des scientifiques américains du Wild Dolphin Project se sont plongés dans le langage de nos amis les dauphins avec une idée originale : au lieu de chercher à imposer notre langage, pourquoi ne pas co-créer un langage avec les dauphins ? Le Dr. Denise Herzing, fondatrice du WDP, et Thad Starner, chercheur en I.A, ont conçu un ordinateur sous-marin capable de reconnaitre et de localiser les «discussions» des dauphins. Utilisant des hydrophones pour repérer les sons, et des LED pour en indiquer la direction, la machine est ensuite utilisée pour rejouer certains sons et observer la réponse. L’idée : fournir aux dauphins l’un des huits mots créé par l’équipe pour désigner certains objets précis comme « algues » ou « poissons ». Les dauphins pourront-ils les répéter et les utiliser ? Cela permettrait ensuite au Dr. Denise Herzing de pouvoir cataloguer toutes les variables phonique du chant des dauphins et, peut-être, en percer la grammaire tant espérée. Finalement, c’est la machine qui jouera le rôle d’intermediaire entre nos deux espèces !

Cas pratique #2 : Jusqu’où hacker l’humain ?

Rêve / Pour les Transhumanistes, pas de doutes et, surtout, pas de limites, l’être humain doit se fondre dans la machine : il faut hacker le vivant pour créer des cyborgs à l’intelligence décuplée ou, alors, uploader son esprit dans le cyber-espace. Cette dernière possibilité est rendue possible par l’espoir presque millénariste de l’apparition de la Singularité. Selon les prédictions de Ray Kurzweil, la Singularité, qui doit apparaître aux environs de 2045, est à la fois une entité et un moment Historique lors duquel l’intelligence des ordinateurs dépassera celle du cerveau humain. Mais est-ce souhaitable ? Cela ne risque-t-il pas de décupler les inégalités ou, pire, de rendre l’être humain obsolète ? Selon Hugo de Garis, chercheur en I.A, l’apparition d’une intelligence artificielle divisera le monde et déclenchera une guerre, provoquant des milliards de morts, explique-t-il dans The Artilect War (2005). Et oui, toutes les prédictions transhumanistes ne sont pas positives ! Hugo de Baris poursuit en posant la question de la domination des espèces par des intelligences artificielles qu’il appelle artilects. Cela risquerait de déclencher la gigadeath, la troisième (et sans doute dernière) guerre mondiale. Dans ce cadre, on pourrait s’interroger : faut-il ouvrir la boite de Pandore du biohacking ?

Réalité / Mais, concrètement, le cyborg, on en est où ? « Pionnier », « aventurier », « guignol », les adjectifs ne manquent pas pour désigner Kevin Warwick, l’homme que les medias ont, dès 1998, baptisé : « le premier cyborg ». Après s’être implanté une puce RFID sous la peau, Kevin Warwick s’implanta une puce interfacée avec un nerf de l’avant-bras, ce qui lui permettait de contrôler, à distance, une main robotique. Mais, dès aujourd’hui, au-delà des figures les plus médiatiques – et polémiques – des chercheurs cherchent à créer de nouvelles interfaces entre le corps humain et les machines, en recréant le corps dans un but…. médical. Telle est l’idée du professeur Don Igber, Directeur de l’institut Wyss à Harvard, qui a conçu des simili-organes qui permettent de tester de nouveaux produits pharmaceutiques : ce sont de véritables cellules vivantes qui sont placées sur une puce biocompatible. Les cobayes de laboratoires apprécieront. Un hack peut-être, mais un hack thérapeutique !

Pour lire les autres articles de Silicon Maniacs sur le biohacking :

Autopsie de l’immortalité

i-résurrection : mode d’emploi

La mort vous web si bien

Cas pratique #3 : l’IP des objets ?

Rêve / L’IP est un service d’adressage pour l’ensemble des terminaux connectés à internet. Mais, avec l’extension du réseau wifi et la réalité augmentée, on peut s’interroger : et si les objets aussi se connectaient au web ? Pour qu’internet se prolonge dans le monde réel, l’internet des objets, IdO pour les intimes, doit leur associer un IP, comme une étiquette qui permet le lien entre les deux mondes. Mais si les objets ont leurs IP, les humains pourraient, un jour, avoir le leur, par le biais d’une puce intra-cutanée… Cela ne risque-t-il pas de mettre fin à l’anonymat sur internet ? Faut-il favoriser les IP dynamiques aux IP statiques ? Voila qui permettrait de continuer de surfer sur internet sans être aussi repérable que dans le monde réel !

Réalité / Les prédictions ne sont pas l’apanages des seuls transhumanistes, de nombreux experts ont prévenu depuis longtemps que le stock d’IP arrivait bientôt à son terme et… ça y est ! Les projections placent la panne sèche à la moitié de cette année. Principal responsable ? L’explosion de l’internet mobile qui a littéralement dévoré le stock d’IP. Première solution, l’IPv6 qui fournira pres de 667 millions de milliards d’adresses IP disponibles par mm2 de la surface de la Terre.

Pour lire les autres articles de Silicon Maniacs sur l’internet des objets :

Internet des objects : let’s get physical !

Arduino, le documentaire

Quand l’internet des objets touche à l’intime

Événement à la Cantine: Faire/Savoir le web

Pour en savoir plus sur les 3 cas pratiques, n’hésitez pas à venir le 26 mai. En partenariat avec Silicon Sentier, Owni, le Centre Pompidou, Internet Actu et Silicon Maniacs, l’atelier-conférence aura lieu à partir de 18h30 à la Cantine, en présence de Ariel Kyrou, Rémi Sussan, Guillaume Dumas, Olivier Nerot et Rand Hindi.

Toutes les infos et inscription à l’évènement à Paris, sur le site de La Cantine.

Illustrations Wikimedia Commons CC by-sa Aavindraa et Flickr CC by-nc-sa Florism

Initialement publié sur SiliconManiacs sous le titre BioHacking : Hacker le vivant

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http://owni.fr/2011/05/26/jusquou-hacker-lhumain/feed/ 4
“Le concert 2.0 : l’expérience du live augmentée ?” #MNW2 http://owni.fr/2011/04/04/le-concert-2-0-lexperience-du-live-augmentee-mnw2/ http://owni.fr/2011/04/04/le-concert-2-0-lexperience-du-live-augmentee-mnw2/#comments Mon, 04 Apr 2011 11:39:25 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=31429 INSCRIPTION

Le 21 février dernier avait lieu la première édition de Music Net.Works dans une Cantine pleine à craquer. Désireux de transformer l’essai, OWNImusic, Silicon Sentier et Le Bureau Export ont souhaité proposer une seconde édition du premier rendez-vous des acteurs de la musique, du web et des nouvelles technologies dans la foulée de la première.

Le lundi 11 avril prochain de 19h à 22h, nous vous donnons rendez-vous pour #MNW2. Après le débat mp3/URL de février nous avons choisi de nous interroger sur la thématique du live avec le sujet suivant :

“Le concert 2.0 : l’expérience du live augmentée ?”

Le concert, et après ? Par essence événement unique et éphémère, le concert profite du web et des nouvelles technologies pour enrichir l’expérience du spectateur, qu’il soit dans la salle ou hors les murs.

Devant un écran, sur les réseaux sociaux, sur le mobile, le concert se prolonge et s’exporte dans des espaces dématérialisés. A l’intérieur de la salle, de nouveaux dispositifs technologiques augmentent l’expérience live. Quelles innovations pour donner au live une dimension nouvelle au delà de son objet premier ? Le live s’en trouve t-il dénaturé ou, au contraire enrichi ? Quelles conséquences sur l’écosystème du spectacle ?

Pour débattre et échanger sur ce thème, un panel de professionnels immergé quotidiennement au coeur du sujet sera présent :

Christophe Abric, fondateur de La Blogothèque
Joël Ronez, responsable du pôle web d’Arte France (Arte Live Web)
Pierre-Alexandre Vertadier, Directeur Général de TSProd
Vittorio Strigari, fondateur et PDG de Awdio
Christopher Escalpez, fondateur de Grandcrew

Nous aurons également la chance de profiter d’une performance exclusive du collective Zeitlinie

Zeitlinie est un dispositif agençant musique, volume, image animée et programmation. Zeitlinie est issu d’un questionnement de la forme traditionnelle du concert et du mode de réception des œuvres d’art.

Toutes les infos ici: http://zeitlinie.net/

L’interactivité sera au rendez-vous, sur Twitter notamment, où grâce au hashtag #MNW2 les internautes pourront poser leurs questions et ainsi participer au débat, tout comme les participants présents dans la salle.

Music Net.Works est un événement créé et organisé par OWNImusic, Silicon Sentier et le Bureau Export, en partenariat avec MXP4, AF83Média et Musique Info

www.musicnetworks.org@MusicNet_Works – facebook.com/musicnetworks – Hashtag officiel : #MNW2

Crédit logo : Loguy / Bannière : Romain Saillet

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http://owni.fr/2011/04/04/le-concert-2-0-lexperience-du-live-augmentee-mnw2/feed/ 1
“Music Net.Works” Yes we can! http://owni.fr/2011/02/26/music-net-works-yes-we-can/ http://owni.fr/2011/02/26/music-net-works-yes-we-can/#comments Sat, 26 Feb 2011 12:52:32 +0000 Hugo Amsellem http://owni.fr/?p=48607

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Article initialement publié sur OWNImusic sous le titre: “Bilan Music Net.Works #1: ‘le MP3 est mort, vive l’URL?’”

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Il manquait un événement qui réunisse la nouvelle génération des acteurs de l’innovation et de la musique autour d’une même table. C’est chose faite avec Music Net.Works, un rendez-vous qui ambitionne de faire avancer le débat en rassemblant des intervenants pertinents devant un public divers issu des deux mondes. L’adoption de formats qui se veulent innovants et des sujets volontiers provocateurs sont les conditions de réussite de cette organisation. La première édition a eu lieu lundi 21 février et la synthèse qui suit vous est offerte par Hugo Hemsellem, auteur du blog industriemusicale.com.

Hier se tenait à la Cantine (@LaCantine) la première édition des MusicNet.Works qui ambitionne mensuellement de se faire rencontrer les acteurs de l’écosystème web/musique. Pour cette première session, des intervenants de qualité ont débattu autour d’une problématique volontairement provocatrice : «Le mp3 est mort, vive l’URL ?».

Le modèle de la conférence est clair, cinq minutes de pitch par intervenant pour répondre à la problématique donnée, en privilégiant deux approches, l’approche usage et l’approche économique. Modérateur de la conférence, Aymeric Pichevin, co-fondateur du Home Sessions Club et correspondant en France du magazine Billboard, introduit avec une définition du «Cloud Computing» comme concept plus large que le concept d’URL. Ce soir l’opposition sera faite entre le mp3 (en tant que produit) et le streaming (en tant qu’accès).

Premier intervenant, Franz Tournadour (fondateur de Playlive) commence son raisonnement par une mise en abîme en rappelant que Spotify et consorts streament un fichier réel. Ce fichier réel, le mp3 (nom générique) est un fichier accessible et organisable en local. Le stream correspond donc à un mp3 connecté permettant une expérience utilisateur optimisée et complexifiée. Conséquemment, l’URL (ou le mp3 connecté) permet de sortir du paradigme de l’enregistrement que le mp3 perpétuait, et accroit l’innovation et les possibilités. Selon Franz, l’URL, contrairement au mp3 seul, permet à l’artiste de partager un univers, accroît la valeur d’usage et ouvre donc la porte à une monétisation logique. Il reprend la logique d’adoption de masse et rappelle que si 10% des internautes payent 10€ par mois pour un tel abonnement, l’industrie musicale s’en porterait mieux qu’en 2000. Ce raisonnement revient à dire qu’une forme de licence globale par les acteurs de l’innovation est une solution à long terme pour l’industrie, ce qui est pertinent mais soulève d’autres problèmes de liquidités à court terme.

Antoine El Iman (Noomiz) / Annina Svensson (Spotify)

Annina Svensson, DG de Spotify France met elle en avant le paradoxe du mp3, avec des situation parfois ironique de synchronisation impossible entre mobile et fixe. Annina va alors naturellement orienter le débat vers l’accès à la musique, et désormais définir cet accès comme une commodité. Conséquemment, et reprenant l’analyse très connue de Gerd Leonard, Music Like Water, elle déclare que la valeur est déportée vers le contenu ajouté. Spotify est donc conçu comme une plateforme, et permet aux développeurs et aux utilisateurs d’adapter le service à leurs besoins. Mais Spotify permet aussi aux marques, via du Branded Content de densifier l’expérience utilisateur, et donc permettre aux annonceurs d’adapter également la plateforme à leurs besoins. Encore une fois cette réponse très théorique et conceptuelle ne prend pas en compte les réalités économiques de certains acteurs qui ne vivent que de la création de valeur par la musique. Si la valeur économique est déportée vers le contenu ajouté, quelle redistribution pour ceux qui vivent du contenu brut, la musique ?

Yvan Boudillet, responsable du département digital business development chez EMI Music France commence par saluer (et il a bien raison) l’initiative qui réunit les créateurs et les entrepreneurs autour de l’innovation. Sa démonstration commence par le refus de rentrer dans une opposition des formats stream et mp3. Il ne faut pas rentrer dans une guerre des formats, car il n’existe plus de problèmes d’interopérablilité. Par ailleurs, Yvan préfère parler de musique connectée et enrichie avec des initiatives comme Opendisc et défini le l’URL comme un lien entre les différentes expériences. Il tient également à éviter l’opposition DRM (construire autour du mp3 par les métadonnées) vs. CRM (connaître les consommateurs et leur parler). Il en profite pour admettre que les majors expérimentent mais ne sont pas expertes sur ces sujets-là, du moins pas encore. Ce travail doit être fait en amont de la démarche de commercialisation et de production, et les métadonnées deviendront alors la clé de voute de l’écosystème de la musique. Cette intervention pleine de sens nous rappelle que les execs de majors ont aussi les mains dans le cambouis et que les solutions se trouvent le plus souvent dans l’expérimentation et l’itération. Cette importance des métadonnées démontre qu’il est primordial pour l’industrie musicale de transformer les données en informations et impérativement en connaissance. Ce process expliqué par la demi-punchline «DRM marche avec CRM» fait sens et nous permet d’identifier un premier chantier concret avant de rentrer dans des considérations presque métaphysiques de l’avenir de l’industrie musicale.

Gilles Babinet, Aymeric Pichevin, Yvan Boudillet (EMI Music France)

Antoine El Iman, fondateur de Noomiz rappelle que les utilisateurs ont envie d’ubiquité, d’exhaustivité et de découvrir/partager. Sur ces observations, pas de chiffres mais des tendances : très faible croissance du téléchargement légal, forte croissance sur le streaming et surtout sur les réseaux sociaux (80% du trafic sur Noomiz). Pour Antoine l’URL va même plus loin, puisqu’elle permet d’analyser et d’interpréter l’audience et de générer des recommandations sociales. Ces outils sont donc pertinents face au besoin des maisons de disques de détecter les nouveaux talents, puisque ces derniers représente une part croissante des revenus (+15% chaque année depuis 3 ans). C’est un reproche qu’il fait à l’industrie musicale des années 2000 qui ne s’est pas occupée des consommateurs finaux mais des intermédiaires.

Romain Becker de chez Believe Digital, a surtout mis l’accent sur le lien entre l’URL et les ayant-droit, ce format permettant d’identifier celui qui lui est rattaché directement. Une fois que l’on maitrise les contenus (piratage en baisse) et les ayant-droit, il faut considérer le web comme un média. Ce process permet selon Romain de reconstruire à travers l’URL un réel modèle économique. Encore faut-il s’assurer que l’on maitrise les contenus, chose peu aisée étant donnés les usages ancrés de piratage. La théorie avancé par Romain Becker sous-tend à juste titre qu’un écosystème à besoin de fondations solides (process, organisation, standards) pour pouvoir innover. Dans le cas de l’industrie musicale, les process ne sont pas encore complètement industrialisés, la transparence de l’information est multilatéralement faible, et les standards encore balbutiants. Il reste donc encore énormément de travail pour solidifier cet écosystème et «reconstruire à travers l’URL un réel modèle économique».

Laurent Bizot, DG du label No Format présente la vie d’un label. Il rappelle l’importance de la création, et chiffre concrètement ses arguments. Un album c’est deux ans de gestation, et en moyenne 20 000 euros d’investissement pour un producteur. Un label comme No Format reverse à l’artiste de 30 à 65% des revenus générés par la vente d’un CD, et a besoin de vendre autour de 7000 albums digitaux pour arriver à l’équilibre, alors qu’il lui faut 222 millions d’écoutes sur Spotify pour le même résultat. La situation décrite est connue, mais à le mérite de mettre en exergue le paradoxe que connait l’industrie musicale dans sa gestion de l’innovation. Laurent Bizot utilise et apprécie Spotify, c’est pour lui la meilleure expérience utilisateur pour consommer la musique, mais il pense chaque jour à retirer son catalogue du site suédois pour simplement survivre. Même s’il se rend compte que c’est l’avenir, cette solution n’est pas monétisable pour la création à court terme. En ouverture il demande aux FAI et aux sites de streaming de soutenir la création sous forme de taxe, ou de contrepartie (Spotify qui donne les données relatives aux écoutes).

Le panel

Gilles Babinet, serial entrepreneur web/musique provoque d’entrée : «fuck the format?». Il propose de se recentrer sur les usages de la musique, comme lorsqu’il a créé Musiwave et compris que les jeunes voulaient des sonneries Hi-Fi. Cette réflexion qui peut créer du sens et de l’argent doit être au coeur de la réflexion. Les 8-12 ans, sur des sites de partage de vidéos comme Youtube ou Dailymotion, regardent la musique à plus de 50%, et c’est à partir d’un constat comme celui-ci que l’on peut donner des réponses pertinentes selon Gilles. Quant au financement de la création ? Il est cyclique et à connu le mécénat pour aller vers le financement participatif. Pour l’instant la priorité est de gagner en nombre d’entité qui peuvent pousser et promouvoir la musique, et surtout de développer des interfaces utilisateurs ultra simplifiées. Pour autant le nombre d’entité dans cet écosystème (il commence à y avoir pas mal d’acteurs) est intéressant mais leurs impacts potentiels respectifs ne semblent pas suffire à transformer la valeur d’usage en valeur économique, ce qui est impactant pour les petites entités.

Philippe Cohen Solal, de Gotan Project est auteur, artiste et producteur. Pour le mot de la fin il raconte son histoire d’amour avec le vinyle et son désamour pour le mp3. Donc il a un regard assez détaché sur la mort possible de ce format et se demande surtout comment l’industrie peut gagner de l’argent. Il va tenter l’analogie avec l’apparition de la radio libre perçue alors comme une menace pour les maisons de disques, puisque elle permettait l’écoute continue de musique en haute qualité. L’URL va-t-elle devenir la radio du mp3 ?

Sur ces pitchs d’intervenants, les problématiques économiques n’ont été que trop peu abordées, et le sont dans la seconde partie : le débat, «Quelle formes de monétisations pour la musique ?»

Annina Svensson ne veut pas oublier la création, sans laquelle une initiative comme Spotify n’aurait pas de sens. L’exhaustivité du catalogue détermine la valeur de l’offre de Spotify, et même si les labels peuvent percevoir le site de streaming suédois comme une menace, elle leur demande un peu candidement de faire un «Leap of faith» et de croire à long terme à ce modèle. Yvan Boudillet envisage des modèles coexistants et rappelle que le streaming est un relais de croissance pour le mp3 (Deezer 1er affilié d’iTunes, etc.). De plus l’identification de valeur sur le streaming est complexe puisqu’elle fluctue en fonction de l’utilisateur. Sur iTunes, le prisme du prix peut être animé ce qui est plus difficile sur une logique cross-plateforme. Et ce prisme du prix peut permettre un relais de croissance pour le back catalogue en créant des promotions croisées entre les nouveaux artistes et les artistes dont ils se réclament. Lors de ce débat il sera aussi rappelé que l’iTunes-dépendance existe encore, mais qu’elle empêche le paradigme de la longue traine d’être validé. Ainsi sur le streaming les abonnés payants à Spotify valident ce paradigme et écoutent beaucoup plus de musique indépendante que les utilisateurs de la version gratuite.

Philippe Cohen-Solal (Gotan Project), Annina Svensson, Franz Tournadour (Playlive), Gilles Babinet, Aymeric Pichevin

Pourtant dans ce débat parfois assez consensuel les questions pratiques ne sont pas abordées. Les problématiques de financement de cet écart de trésorerie entre un business model concentrique autour du disque et un business multicentrique autour de l’artiste sont évitées. Et pour cause, les principales pistes de financement impliquent que la musique ne soit plus monétisée directement, mais serve de produit d’appel pour d’autres industries. Si les notions de «Branded Content», de «Social Gaming» et d’abonnement téléphoniques sont uniquement avancées quand on parle monétisation, le risque pour les créateurs et les producteurs de devenir dépendant de ces acteurs devient important.

Du coté des questions, elles sont restées plutôt génériques, avec un décalage réel entre les attentes du public et les réponses des panélistes. En témoigne une intervention d’un artiste vraisemblablement irrité par la tournure quasi exclusivement business qu’a pris la conférence, qui s’en est pris principalement à Annina Svensson, DG de Spotify France, et à son incapacité à répondre concrètement à des questions de monétisation de la création. Sur Twitter, de nombreux participants attendaient une question sur la licence globale, mais sans revendications précises. Cette bataille date un peu et semble être obsolète face à la configuration actuelle des acteurs (entrepreneurs et créateurs) autour de la gestion de l’innovation.

En résumé une très bonne première édition d’un rendez-vous que les acteurs attendent désormais mensuellement, et qui sera également attendu par le public avec de nombreuses questions on l’espère les plus constructives possibles. On imagine et espère des prochaines éditions plus spécifiques avec des sujets précis et des intervenants tout aussi pertinents.

Retrouvez ci-dessous le débat en vidéo:

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Illustrations CC FlickR: Ophelia Noor et Silicon Maniacs

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http://owni.fr/2011/02/26/music-net-works-yes-we-can/feed/ 22
Bilan Music Net.Works #1 : “Le MP3 est mort, vive l’URL?” http://owni.fr/2011/02/25/bilan-music-net-works-1-le-mp3-est-mort-vive-lurl/ http://owni.fr/2011/02/25/bilan-music-net-works-1-le-mp3-est-mort-vive-lurl/#comments Fri, 25 Feb 2011 06:00:03 +0000 Hugo Amsellem http://owni.fr/?p=30519 Hier se tenait à la Cantine (@LaCantine) la première édition des MusicNet.Works qui ambitionne mensuellement de se faire rencontrer les acteurs de l’écosystème web/musique. Pour cette première session, des intervenants de qualité ont débattu autour d’une problématique volontairement provocatrice : «Le mp3 est mort, vive l’URL ?».

Le modèle de la conférence est clair, cinq minutes de pitch par intervenant pour répondre à la problématique donnée, en privilégiant deux approches, l’approche usage et l’approche économique. Modérateur de la conférence, Aymeric Pichevin, co-fondateur du Home Sessions Club et correspondant en France du magazine Billboard, introduit avec une définition du «Cloud Computing» comme concept plus large que le concept d’URL. Ce soir l’opposition sera faite entre le mp3 (en tant que produit) et le streaming (en tant qu’accès).

Premier intervenant, Franz Tournadour (fondateur de Playlive) commence son raisonnement par une mise en abîme en rappelant que Spotify et consorts streament un fichier réel. Ce fichier réel, le mp3 (nom générique) est un fichier accessible et organisable en local. Le stream correspond donc à un mp3 connecté permettant une expérience utilisateur optimisée et complexifiée. Conséquemment, l’URL (ou le mp3 connecté) permet de sortir du paradigme de l’enregistrement que le mp3 perpétuait, et accroit l’innovation et les possibilités. Selon Franz, l’URL, contrairement au mp3 seul, permet à l’artiste de partager un univers, accroît la valeur d’usage et ouvre donc la porte à une monétisation logique. Il reprend la logique d’adoption de masse et rappelle que si 10% des internautes payent 10€ par mois pour un tel abonnement, l’industrie musicale s’en porterait mieux qu’en 2000. Ce raisonnement revient à dire qu’une forme de licence globale par les acteurs de l’innovation est une solution à long terme pour l’industrie, ce qui est pertinent mais soulève d’autres problèmes de liquidités à court terme.

Antoine El Iman (Noomiz) / Annina Svensson (Spotify)

Annina Svensson, DG de Spotify France met elle en avant le paradoxe du mp3, avec des situation parfois ironique de synchronisation impossible entre mobile et fixe. Annina va alors naturellement orienter le débat vers l’accès à la musique, et désormais définir cet accès comme une commodité. Conséquemment, et reprenant l’analyse très connue de Gerd Leonard, Music Like Water, elle déclare que la valeur est déportée vers le contenu ajouté. Spotify est donc conçu comme une plateforme, et permet aux développeurs et aux utilisateurs d’adapter le service à leurs besoins. Mais Spotify permet aussi aux marques, via du Branded Content de densifier l’expérience utilisateur, et donc permettre aux annonceurs d’adapter également la plateforme à leurs besoins. Encore une fois cette réponse très théorique et conceptuelle ne prend pas en compte les réalités économiques de certains acteurs qui ne vivent que de la création de valeur par la musique. Si la valeur économique est déportée vers le contenu ajouté, quelle redistribution pour ceux qui vivent du contenu brut, la musique ?

Yvan Boudillet, responsable du département digital business development chez EMI Music France commence par saluer (et il a bien raison) l’initiative qui réunit les créateurs et les entrepreneurs autour de l’innovation. Sa démonstration commence par le refus de rentrer dans une opposition des formats stream et mp3. Il ne faut pas rentrer dans une guerre des formats, car il n’existe plus de problèmes d’interopérablilité. Par ailleurs, Yvan préfère parler de musique connectée et enrichie avec des initiatives comme Opendisc et défini le l’URL comme un lien entre les différentes expériences. Il tient également à éviter l’opposition DRM (construire autour du mp3 par les métadonnées) vs. CRM (connaître les consommateurs et leur parler). Il en profite pour admettre que les majors expérimentent mais ne sont pas expertes sur ces sujets-là, du moins pas encore. Ce travail doit être fait en amont de la démarche de commercialisation et de production, et les métadonnées deviendront alors la clé de voute de l’écosystème de la musique. Cette intervention pleine de sens nous rappelle que les execs de majors ont aussi les mains dans le cambouis et que les solutions se trouvent le plus souvent dans l’expérimentation et l’itération. Cette importance des métadonnées démontre qu’il est primordial pour l’industrie musicale de transformer les données en informations et impérativement en connaissance. Ce process expliqué par la demi-punchline «DRM marche avec CRM» fait sens et nous permet d’identifier un premier chantier concret avant de rentrer dans des considérations presque métaphysiques de l’avenir de l’industrie musicale.

Gilles Babinet, Aymeric Pichevin, Yvan Boudillet (EMI Music France)

Antoine El Iman, fondateur de Noomiz rappelle que les utilisateurs ont envie d’ubiquité, d’exhaustivité et de découvrir/partager. Sur ces observations, pas de chiffres mais des tendances : très faible croissance du téléchargement légal, forte croissance sur le streaming et surtout sur les réseaux sociaux (80% du trafic sur Noomiz). Pour Antoine l’URL va même plus loin, puisqu’elle permet d’analyser et d’interpréter l’audience et de générer des recommandations sociales. Ces outils sont donc pertinents face au besoin des maisons de disques de détecter les nouveaux talents, puisque ces derniers représente une part croissante des revenus (+15% chaque année depuis 3 ans). C’est un reproche qu’il fait à l’industrie musicale des années 2000 qui ne s’est pas occupée des consommateurs finaux mais des intermédiaires.

Romain Becker de chez Believe Digital, a surtout mis l’accent sur le lien entre l’URL et les ayant-droit, ce format permettant d’identifier celui qui lui est rattaché directement. Une fois que l’on maitrise les contenus (piratage en baisse) et les ayant-droit, il faut considérer le web comme un média. Ce process permet selon Romain de reconstruire à travers l’URL un réel modèle économique. Encore faut-il s’assurer que l’on maitrise les contenus, chose peu aisée étant donnés les usages ancrés de piratage. La théorie avancé par Romain Becker sous-tend à juste titre qu’un écosystème à besoin de fondations solides (process, organisation, standards) pour pouvoir innover. Dans le cas de l’industrie musicale, les process ne sont pas encore complètement industrialisés, la transparence de l’information est multilatéralement faible, et les standards encore balbutiants. Il reste donc encore énormément de travail pour solidifier cet écosystème et «reconstruire à travers l’URL un réel modèle économique».

Laurent Bizot, DG du label No Format présente la vie d’un label. Il rappelle l’importance de la création, et chiffre concrètement ses arguments. Un album c’est deux ans de gestation, et en moyenne 20 000 euros d’investissement pour un producteur. Un label comme No Format reverse à l’artiste de 30 à 65% des revenus générés par la vente d’un CD, et a besoin de vendre autour de 7000 albums digitaux pour arriver à l’équilibre, alors qu’il lui faut 222 millions d’écoutes sur Spotify pour le même résultat. La situation décrite est connue, mais à le mérite de mettre en exergue le paradoxe que connait l’industrie musicale dans sa gestion de l’innovation. Laurent Bizot utilise et apprécie Spotify, c’est pour lui la meilleure expérience utilisateur pour consommer la musique, mais il pense chaque jour à retirer son catalogue du site suédois pour simplement survivre. Même s’il se rend compte que c’est l’avenir, cette solution n’est pas monétisable pour la création à court terme. En ouverture il demande aux FAI et aux sites de streaming de soutenir la création sous forme de taxe, ou de contrepartie (Spotify qui donne les données relatives aux écoutes).

Le panel

Gilles Babinet, serial entrepreneur web/musique provoque d’entrée : «fuck the format?». Il propose de se recentrer sur les usages de la musique, comme lorsqu’il a créé Musiwave et compris que les jeunes voulaient des sonneries Hi-Fi. Cette réflexion qui peut créer du sens et de l’argent doit être au coeur de la réflexion. Les 8-12 ans, sur des sites de partage de vidéos comme Youtube ou Dailymotion, regardent la musique à plus de 50%, et c’est à partir d’un constat comme celui-ci que l’on peut donner des réponses pertinentes selon Gilles. Quant au financement de la création ? Il est cyclique et à connu le mécénat pour aller vers le financement participatif. Pour l’instant la priorité est de gagner en nombre d’entité qui peuvent pousser et promouvoir la musique, et surtout de développer des interfaces utilisateurs ultra simplifiées. Pour autant le nombre d’entité dans cet écosystème (il commence à y avoir pas mal d’acteurs) est intéressant mais leurs impacts potentiels respectifs ne semblent pas suffire à transformer la valeur d’usage en valeur économique, ce qui est impactant pour les petites entités.

Philippe Cohen Solal, de Gotan Project est auteur, artiste et producteur. Pour le mot de la fin il raconte son histoire d’amour avec le vinyle et son désamour pour le mp3. Donc il a un regard assez détaché sur la mort possible de ce format et se demande surtout comment l’industrie peut gagner de l’argent. Il va tenter l’analogie avec l’apparition de la radio libre perçue alors comme une menace pour les maisons de disques, puisque elle permettait l’écoute continue de musique en haute qualité. L’URL va-t-elle devenir la radio du mp3 ?

Sur ces pitchs d’intervenants, les problématiques économiques n’ont été que trop peu abordées, et le sont dans la seconde partie : le débat, «Quelle formes de monétisations pour la musique ?»

Annina Svensson ne veut pas oublier la création, sans laquelle une initiative comme Spotify n’aurait pas de sens. L’exhaustivité du catalogue détermine la valeur de l’offre de Spotify, et même si les labels peuvent percevoir le site de streaming suédois comme une menace, elle leur demande un peu candidement de faire un «Leap of faith» et de croire à long terme à ce modèle. Yvan Boudillet envisage des modèles coexistants et rappelle que le streaming est un relais de croissance pour le mp3 (Deezer 1er affilié d’iTunes, etc.). De plus l’identification de valeur sur le streaming est complexe puisqu’elle fluctue en fonction de l’utilisateur. Sur iTunes, le prisme du prix peut être animé ce qui est plus difficile sur une logique cross-plateforme. Et ce prisme du prix peut permettre un relais de croissance pour le back catalogue en créant des promotions croisées entre les nouveaux artistes et les artistes dont ils se réclament. Lors de ce débat il sera aussi rappelé que l’iTunes-dépendance existe encore, mais qu’elle empêche le paradigme de la longue traine d’être validé. Ainsi sur le streaming les abonnés payants à Spotify valident ce paradigme et écoutent beaucoup plus de musique indépendante que les utilisateurs de la version gratuite.

Philippe Cohen-Solal (Gotan Project), Annina Svensson, Franz Tournadour (Playlive), Gilles Babinet, Aymeric Pichevin

Pourtant dans ce débat parfois assez consensuel les questions pratiques ne sont pas abordées. Les problématiques de financement de cet écart de trésorerie entre un business model concentrique autour du disque et un business multicentrique autour de l’artiste sont évitées. Et pour cause, les principales pistes de financement impliquent que la musique ne soit plus monétisée directement, mais serve de produit d’appel pour d’autres industries. Si les notions de «Branded Content», de «Social Gaming» et d’abonnement téléphoniques sont uniquement avancées quand on parle monétisation, le risque pour les créateurs et les producteurs de devenir dépendant de ces acteurs devient important.

Du coté des questions, elles sont restées plutôt génériques, avec un décalage réel entre les attentes du public et les réponses des panélistes. En témoigne une intervention d’un artiste vraisemblablement irrité par la tournure quasi exclusivement business qu’a pris la conférence, qui s’en est pris principalement à Annina Svensson, DG de Spotify France, et à son incapacité à répondre concrètement à des questions de monétisation de la création. Sur Twitter, de nombreux participants attendaient une question sur la licence globale, mais sans revendications précises. Cette bataille date un peu et semble être obsolète face à la configuration actuelle des acteurs (entrepreneurs et créateurs) autour de la gestion de l’innovation.

En résumé une très bonne première édition d’un rendez-vous que les acteurs attendent désormais mensuellement, et qui sera également attendu par le public avec de nombreuses questions on l’espère les plus constructives possibles. On imagine et espère des prochaines éditions plus spécifiques avec des sujets précis et des intervenants tout aussi pertinents.

Crédits photos: FlickR CC Ophelia Noor et Silicon Maniacs

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http://owni.fr/2011/02/25/bilan-music-net-works-1-le-mp3-est-mort-vive-lurl/feed/ 0
Première édition de Music Net.Works http://owni.fr/2011/02/21/premiere-edition-de-music-net-works/ http://owni.fr/2011/02/21/premiere-edition-de-music-net-works/#comments Mon, 21 Feb 2011 15:56:53 +0000 Loïc Dumoulin-Richet http://owni.fr/?p=30450 Le lundi 21 février voit la naissance d’un nouveau rendez-vous regroupant les professionnels de la musique, du web et des nouvelles technologies.

Session #1 : “Le MP3 est mort, vive l’URL ?”

Lundi 21 février 2011 de 19h à 22h à La Cantine

Alors que les usages de consommation de musique enregistrée subissent de profondes mutations, peut-on considérer que l’immatériel primera sur le fichier, de quelle manière et avec quels résultats pour les différents acteurs concernés ?

C’est avec ce thème volontiers provocateur que Music Net.Works sera lancé le 21 février à l’initiative d’OWNImuic, Silico Sentier, Le Bureau Export de la musique française et Paris Mix, et activement soutenu par Spotify, MXP4 et AF 83 Media.

Pour nous éclairer sur le sujet, un panel d’experts débattra et nous proposera sa vision professionnelle de cette évolution majeure de la musique enregistrée.

- Intervenants -

Aymeric Pichevin , correspondant en France du magazine Billboard, maître de conférence associé à La Sorbonne
Annina Svensson, directrice générale de Spotify France
Franz Tournadour , fondateur de Playlive
Romain Becker, Chef de projet web et nouveaux produits chez Believe Digital
Yvan Boudillet, responsable du département digital business development chez EMI Music France
Laurent Bizot, directeur général du label No Format
Antoine El Iman, co-fondateur de Noomiz
Gilles Babinet, entrepreneur, fondateur de MXP4, Musiwave, Awdio et CaptainDash

Avec la participation de Philippe Cohen Solal de Gotan Project

A partir de 21 h : drinks + musique !

Music Net.Works, c’est quoi ?

Musique, web, start-ups, digital, innovation, contenus, monétisation, business model, évolutions… Des mots souvent associés en théorie, mais rarement confrontés dans la pratique…

C’est pour cette raison que nos partenaires et nous avons voulu créer un rendez-vous parisien des acteurs de la musique et du web mixant débats, workshops, networking et rencontres artistiques.

A chaque édition, une problématique d’actualité et un panel d’experts pour confronter leurs points de vues. L’ambition de Music Net.Works et d’être pérenne et de proposer chaque mois un débat.

Si vous ne pouvez pas être présent à ce lundi à la Cantine, vous pouvez néanmoins suivre la soirée en direct via le site Music Net.Works, le site de la Cantine ou encore notre page Facebook.

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